Lestat avait suivi Alexandra jusqu'au centre ville où elle l'avait abandonné. Cette mystérieuse jeune femme en savait beaucoup trop à son sujet, tellement que c'en était troublant. Mais pour l'heure, ce qui le préoccupait le plus, c'était le froid qui brûlait sa peau et raidissait ses membres. Cela faisait bien longtemps, plus de 200 ans en vérité, qu'il n'avait pas eu à souffrir de la température ambiante ce qui rendait l'expérience qu'il vivait très désagréable.
Désireux de se réchauffer un peu, il s'était engouffré dans le premier bâtiment public qui s'était présenté à lui. Il s'agissait d'une sorte de petit café qui, vue sa fréquentation, devait être plutôt apprécié. Le vampire, ou plutôt, l'ex-vampire à ce qu'il semblait, aurait préféré profiter d'un moment de calme pour retrouver ses esprits mais déboussolé comme il l'était, il ne pouvait pas se permettre de trop faire le difficile.
Par chance, quelques pièces trainaient encore au fond de la poche de son pantalon, souvenirs de la période durant laquelle il avait été une rockstar. Il avait compris avec satisfaction qu'elles étaient encore valables lorsqu'il les avait posées devant la tenancière des lieux mais il n'avait pas su quoi lui répondre lorsqu'elle lui avait demandé ce qu'il souhaitait commander.
- Quelque chose de chaud, c'est possible ?
Granny : Un café ? Nous venons juste de le faire couler.
Café... En se mêlant aux humains par le passé, Lestat avait cru constater qu'il s'agissait d'un curieux liquide brun qui dégageait une odeur assez forte mais il n'avait strictement aucune idée du goût que cela pouvait avoir.
- Je suppose que ça fera l'affaire.
Après avoir récupéré sa tasse, le " jeune " homme était allé s'assoir, suivi des yeux par la plupart des occupants des lieux. Il leur aurait bien montré ses crocs pour les encourager à dévisager autre chose mais puisque cela était momentanément impossible, il s'était contenté de les ignorer.
Pressé de se réchauffer, il avait porté sa boisson à ses lèvres sans attendre qu'elle refroidisse. Son impatience lui avait valu de se brûler la langue et la saveur du café lui avait fait esquisser une grimace. Jamais il n'avait goûté quelque chose d'aussi dégoûtant...
Admin ₪ Reine des Damnés
I am
Sekhmet Damnare
∂ Arrivé(e) a Storybrooke le : 07/07/2014 ∂ Des pommes, j'en ai envoyé : 98 ∂ Je ressemble à : Natalie Dormer ∂ My fairy tale : La Reine des Damnées. ∂ Mon personnage de conte de fée c'est : ∂ True love : Vraiment ?
My Fairy Tale Mes amis, mes amours, mes emmerdes: Inventaire Magique : Je suis :
Cela faisait maintenant plus de deux ans que j’habitais à Storybrooke, immortelle, oui, mais simple humaine… L’exil que m’avait forcé à prendre mes enfants en m’enfermant dans ce damné sarcophage, vivante je précise, m’avait permit de retenir une leçon. Ne jamais montrer son véritable visage à la face du monde. J’avais retenu la leçon, et depuis deux ans j’avais réappris à vivre parmi les humains. Les humains, cette race que j’avais longtemps voulu éradiquer de la surface de la terre, je me retrouvais obligée à faire bonne figure devant eux.
Comment j’étais arrivée là ? Je n’en avais toujours pas la moindre idée, mais j’avais été obligée de faire avec, bien que je voulais à tout prix retrouver mes pouvoirs vampiriques. Mais combien de temps allais-je devoir jouer la comédie ? J’avais mis mes dons de peintre au service de la communauté, et autant avouer que mon don artistique m’avait permis de me forger une nouvelle identité. Je n’étais plus Akasha, la reine des vampire aux yeux du monde, mais Sekhmet Damnare, une fée… Notez l’ironie. Je haïssais devoir me soustraire à ce jeu ridicule. Mais je n’avais pour autant dire pas le choix.
En ce glacial après midi de juillet, j’avais rendez vous chez Granny avec l’un de mes modèles, fort heureusement, le seul trait qui me restait de mon don ténébreux, c’était cette force de persuasion que j’exerçais sur les humains, et autant avouer que j’en abusais. Presque à outrance. Je poussais la porte du dinner, balayant la salle du regard. Absent, mon modèle était absent… Je me dirigeais au comptoir, Granny se chargeant de m’accueillir… « Miss Damnare… Je suppose que vous buvez un café macchiato comme à votre habitude ? » « Effectivement Granny, merci. Un jeune homme d’une vingtaine d’années n’a pas demandé à me voir ? »
Granny haussa les épaules, en secouant légèrement la tête, et je soupirai. Satanés humains avec leur maudite habitude d’être irrémédiablement en retard. La vieille dame posa une tasse devant moi, brulante. C’est à ce moment là que je remarquais mon voisin, assis à quelques sièges de là… Il semblait perdu, se forçant presque à avaler quelques gorgées plus pour se réchauffer que par gout réel du café. Je ne sais pas pourquoi, sa manière de se comporter m’interpelait. Je le connaissais. Comment ? Je ne sais pas, mais j’en avais l’intime conviction. Ma mémoire semblait me faire défaut ces derniers temps.
Je me levais, ma tasse de café dans la main, et m’asseyais à ses cotés, le dévisageant presque comme s’il était une bête curieuse. Oui, j’en étais persuadée, il faisait bel et bien partie de mon passé…
« Lestat… » Et sans savoir pourquoi, je le giflais, provoquant un léger murmure dans la salle de l’auberge… Une partie de mon esprit semblait lui en vouloir… Mais pourquoi ? Foutue mémoire. Foutue malédiction. Je tentais cependant de reprendre mon sang froid normalement à toute épreuve. « Je suis désolée,vraiment, je ne sais pas ce qui m’a pris… Vous semblez gelé, ça va aller ? »
Lestat venait de reposer sa tasse lorsqu'une personne qu'il ne connaissait que trop bien et qu'il aurait préféré ne jamais revoir en mouvement avait poussé la porte du café dans lequel il était entré pour se réchauffer. Un frisson avait parcouru son échine au moment où ses yeux s'étaient posés sur elle. Akasha... Il ignorait comment elle avait pu se libérer de la prison dans laquelle il l'avait enfermée avec l'aide des plus anciens vampires mais cela ne présageait rien de bon pour lui.
Sa fierté l'avait empêché de détaler comme un lapin pour essayer de lui échapper. Marius, son créateur, lui aurait sûrement reproché de se comporter de la sorte mais il avait choisi de lui faire face. S'il devait mourir, autant le faire dignement. Il balayait la pièce du regard pour dénicher de quoi se défendre, s'attendant à être très vite rejoint et attaqué, quand il avait remarqué que la " jeune " femme ne lui prêtait qu'une attention très limitée.
Au moment où elle s'était assise en face de lui, il avait cru qu'elle avait agi de la sorte pour faire durer le plaisir mais quand elle l'avait giflé, il avait ouvert des yeux ronds. La reine ne se serait pas contentée d'une simple baffe. Elle était plus du genre à vous ouvrir le ventre et à vous confectionner un porte jarretelles avec vos tripes, puis à massacrer tous les spectateurs une fois son méfait accompli. De plus, elle ne se serait pas excusée, certainement pas, pas après ce qu'il lui avait fait et elle ne se serait pas non plus inquiétée pour sa santé...
Etait-il possible qu'elle ait perdu la mémoire comme il avait perdu ses pouvoirs ?
- Je pense que je devrais m'en sortir...
Il avait bien conscience qu'il jouait avec le feu mais il voulait être certain que son interlocutrice ne bluffait pas.
- Puis-je savoir ce que vous a fait ce " Lestat " pour mériter cette gifle ?
Elle avait beau avoir beaucoup de sang-froid, le voir jouer à l’innocent ne manquerait certainement pas de la mettre en rage si elle n'était pas réellement amnésique...
Admin ₪ Reine des Damnés
I am
Sekhmet Damnare
∂ Arrivé(e) a Storybrooke le : 07/07/2014 ∂ Des pommes, j'en ai envoyé : 98 ∂ Je ressemble à : Natalie Dormer ∂ My fairy tale : La Reine des Damnées. ∂ Mon personnage de conte de fée c'est : ∂ True love : Vraiment ?
My Fairy Tale Mes amis, mes amours, mes emmerdes: Inventaire Magique : Je suis :
Foutus souvenirs qui ne semblaient toujours pas vouloir revenir… J’avais beau poser les yeux sur le type qui était en face de moi, tenter de me souvenir de lui, rien ne me venait. Seulement un nom semblait me venir : Lestat… Mince, mais qui était ce Lestat ? J’avais beau tenter de me focaliser sur lui, je restais dans le flou. Je pouvais cependant deviner que ce type en face de moi à l’allure étrange de rock Star des années 80’, me connaissait. Mais il ne semblait pas vouloir m’en dire plus… Qui était il ? Que faisait il à Storybrooke et surtout, quel lien avait il avec mon passé ?
Maintenant comment me justifier d’être apparue de nulle part et de l’avoir giflé –un véritable cri du cœur, si jamais j’en avais un en état de marche- comme si j’étais soudainement possédée ? il ne fallait pas que je perde le contrôle, pas maintenant, pas alors que j’étais en position de faiblesse. A storybrooke, j’étais appréciée parce que je savais donner le change, je savais comment agir, et me faire aimer de tous. Douce, qu’il me décrivaient. Si seulement ils avaient idée de qui j’étais en réalité…
Je me passais la main dans les cheveux, feignant d’être gênée, alors qu’en réalité, je ne m’inquiétais pas plus que ça de sa santé. Je ressentais juste ce besoin irréprésible de le sentir auprès de moi, mais également, mon esprit me hurlait de me protéger. Incompréhensible comme situation et je détestais perdre le contrôle de moi même. Je souriais à nouveau, posant mes lèvres sur la tasse de café brulant et buvait une gorgée.
« Rien de très important… » Je préférai moi même changer de sujet, ou plutôt l’éviter, puisque moi même je n’avais pas la réponse. Et pourtant, j’aurai tout donné pour que ma foutue mémoire, en cet instant précis, ne me fasse pas défaut. Qu’est ce que mes pouvoirs vampiriques pouvaient me manquer. Jamais, si j’avais été un vampire je n’aurai été à ce point en position de faiblesse. Jamais je ne l’aurai permis.
« Vous êtes nouveau en ville ? Je ne vous ai jamais vu dans le coin, pourtant, j’ai vraiment l’impression de vous connaître, aussi étrange que cela puisse me paraître… »
Mais n’étant pas idiote, je me doutais bien que sa réponse serait évasive, mais si je devais user de mes pouvoirs de persuasion, je n’hésiterai pas un seul instant. Ne me sous estimez jamais, vous pourriez être surpris…
« Je me présente, je suis Sekhmet Damnare… La fée pourpre d’Arendelle… Et vous ? » Si il tiquait sur mon prénom, je le savais, nous nous connaissions, seuls les vampires que j’avais pu croiser par le passé se souvenaient de qui j’étais en réalité… Les autres ? Je les berçais d’illusions. Laissant la bête en sommeil au fond de moi.